Comment nos pneus vont-ils respecter l’environnement ?

Aujourd’hui, l’écologie et le réchauffement climatique sont au cÅ“ur de nombreux débats et ça dans n’importe quel domaine. Cependant, vous vous douterez bien que l’univers auto/moto est particulièrement touché. De nombreuses opérations ont déjà lieu dans de nombreux pays pour réduire l’émission de gaz à effet de serre, et donc réduire la pollution (Paris avec ses étiquettes par exemple)… Néanmoins, s’il y a bien une chose qui nous échappe et qui est une source importante de pollution émise par nos bolides mécaniques,ce sont nos pneumatiques.

 

Pétrole, Caoutchouc, deux éléments très importants et nécessaires à la conception de nos pneus sont des ressources non-renouvelables et on a l’impression que la situation autour de ça n’évolue guère. Vous avez raison, néanmoins de plus en plus de manufacturiers et de concessionnaires cherchent des solutions et ce n’est pas pour nous déplaire;)

 

Nous avons un peu creusé la question chez les Caoutchoutés et nous avons trouvé des pistes qui pourraient être une véritable évolution pour notre planète bleue, bien évidemment il est de notre devoir de vous les partager!

La synthèse d’isoprène par fermentation de biomasse

Dernièrement, des chercheurs américains (université du Minnesota) se sont penchés sur la synthèse d’isoprène par fermentation de biomasse toujours dans l’espoir de diminuer l’impact écologique de la production de nos pneumatiques.

ATTENTION MINUTE COMPLEXE ! (un petit effort vos cours de physique/chimie ne sont pas si loins 😉 )

Rappelons que l’isoprène est le composant de base du caoutchouc, et qu’il est très important dans le processus de fabrication des pneumatiques. Même si cela est très technique, l’isoprène est produit par la rupture chimique des molécules de pétrole. Ensuite celui-ci est extrait et purifié afin de créer de longues chaînes de polymères qui sont l’une des bases principales des composants de nos pneus.

 

Le but de cette nouvelle méthode serait donc de synthétiser l’isoprène non plus seulement par le raffinage du pétrole mais aussi par la fermentation de biomasse à l’aide de microbes. Cette méthode permettrait donc de développer une solution hybride qui réduirait presque de moitié le côté nocif et polluant de l’ancienne manipulation.

Goodyear a pris de l’avance :

Il y a quelques années, Goodyear annonçait le lancement de son premier pneu vert composé d’isoprène à partir de biomasse renouvelable et non plus de pétrole comme c’est normalement le cas.

 

Afin d’utiliser des matières premières renouvelables, Goodyear s’est associé à Genencor, une société de biotechnologie. Celle-ci a mis au point un nouveau processus de fabrication de caoutchouc à base d’isoprène naturelle. La marque américaine souhaiterait utiliser cette nouvelle technologie dans ses prochaines créations dans les années à venir.

 

On se doute que d’autres manufacturiers lui emboiteront le pas afin de proposer des pneus issus de plus en plus d’une fabrication responsable et écologique.

Des pneus en coquilles d’Å“uf et en épluchures de tomates ?!

Non vous ne rêvez pas, les composants de nos prochains pneus pourraient être tout simplement nos déchets ! Encore aux États-Unis, des chercheurs de l’Université de l’Ohio ont trouvé un substitut au noir de carbone.

 

Le noir de carbone est un dérivé du pétrole, il compose à l’heure actuelle presque 30% de nos pneumatiques et son gros point noir (sans mauvais jeu de mots) est qu’il s’avère très polluant et surtout cancérigène. Malheureusement celui-ci très efficace pour rendre le caoutchouc de nos pneus très résistant et aucune réelle alternative n’avait été trouvé pour l’instant.Les tomates ? Ce sont elles qui représente l’avenir de nos pneus !Néanmoins la peau de tomate contiendrait des fibres très résistantes à de hautes températures et la coquille d’Å“uf se mélangerait très bien au caoutchouc par sa porosité, on obtiendrait alors un mélange certes, très peu commun, mais très efficace.

 

De plus cette nouvelle « recette » pour la fabrication de nos pneus leur donnerait un aspect vert-kaki ce qui aurait le mérite d’apporter une petite couche d’originalité à nos pneus tous noirs 😉

« Oui mais les pneus, ce n’est pas ça qui pollue le plus ! »

Détrompez-vous! En effectuant nos recherches nous avons trouvés des chiffres montrant que celui-ci est un sujet bien plus alarmant qu’on ne peut le croire. On vous en partage quelques uns:

41 %

Des particules polluantes émises par le trafic routier en Ile-de-France proviennent des pneus, des plaquettes de frein et de l’abrasion de la route.

21 858

C’est ce que déclarait en 2011, l’Ocean Concervacy comme nombre de pneus jetés (par jour) dans les océans et mers.

30 %

C’est le maximum que pourraient atteindre les PM 10 (particules fines en suspension) dues à nos pneumatiques ! Et ce pourcentage devrait rejoindre proportionnellement ceux des gaz d’échappements dans les prochaines années à venir.

CONCLUSION

Nos pneus jouent donc un rôle majeur dans la pollution dite «routière». Malgré le fait qu’on peut avoir l’impression que la recherche à ces sujets n’avance pas, il faut relativiser et comprendre qu’apporter des changements sur des produits faisant partie intégrante de nos vies (comme nos pneus) s’avère long et compliqué.

 

De notre côté nous sommes tout de même bluffés par les progrès qui sont fait et de nombreux autres sont à attendre, je ne peux donc vous dire qu’une chose: affaire à suivre!