Tout savoir sur les radars en France

Les radars automatiques ou mobiles sont de plus en plus nombreux et sophistiqués. Dans cette logique, les infractions augmentent chaque année et même les automobilistes les plus avertis se font prendre au piège du fameux flash.
Au 1er Janvier 2015, on ne comptabilisait pas moins de 20 millions d’automobilistes et 4123 appareils en fonction en France. Des chiffres considérables qui n’empêchent pas de voir le taux de mortalité augmenter chaque année même si 17 vies ont été sauvées grâce aux radars en 2015.

 

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Les différents types de radars

radars-automatiques

Le radar vitesse fixe, il est tout le temps installé sur le bord des routes et contrôle la vitesse des conducteurs dans les zones les plus dangereuses.

C’est un des premiers types de radar à avoir été installé, il calcule la vitesse de la voiture à son passage instantanément.

Il existe une marge de 5km/h (en dessous de 100km/h) ou de 5% (au dessus de 100km/h) qui est toujours à l’avantage du conducteur. Par exemple si vous êtes contrôlés à 98km/h vous serez retenu à 93km/h.

 

Depuis le 15 février 2013, le ministre de l’intérieur a décidé que les radars vitesse fixes devraient être signalés par des panneaux d’annonce radars de ce type :

panneau-signalement-radars

 

Le radar vitesse embarqué est utilisé par les forces de l’ordre en zone de Police et de Gendarmerie, il permet de détecter et d’enregistrer les excès de vitesse.
Il est le plus souvent à bord d’un véhicule sur le côté de la route, sa marge technique est identique au radar vitesse fixe mais contrairement à celui-ci, les radars embarqués ne sont pas signalés. Laissant la surprise au conducteur de se faire surprendre au dernier moment, ils incitent à la vigilance permanente.
Ce sont les préfets de département en étroite collaboration avec la police qui déterminent les emplacements de ces types de radars.
Ils privilégient les zones où il y a de nombreux accidents pour vitesse excessive ou des grands itinéraires à forte influence.

 

gendarme

 

Le radar « discrimant » est un radar de vitesse fixe qui permet de différencier les catégories de véhicules comme les poids lourds pour mieux contrôler les limitations de vitesse spécifiques selon la catégorie d’usagers.

 

Le radar « vitesse moyenne » contrôle la vitesse moyenne d’un usager sur une portion de route même si de nombreux kilomètres les sépare. Il est fait pour responsabiliser les conducteurs tout au long du trajet.
Le point de contrôle à la sortie permet d’identifier s’il y a infraction, lors de chaque point de contrôle (entrée et sortie de la section contrôlée) grâce à une caméra vidéo associée à un lecteur automatique de plaque, un cliché de chaque véhicule avec le numéro de plaque est relevé ainsi que son heure de passage. C’est au point de sortie qu’une unité de traitement calcule, sur la base de ces informations pour chaque véhicule, la vitesse moyenne pratiquée sur la section.

 

Le radar « feu rouge » flash et enregistre les véhicules ayant dépassé le feu lorsqu’il était rouge ! C’est alors considéré comme une infraction est 2 photos sont prises instantanément.
La première est prise si votre véhicule franchit la ligne des feux et une deuxième pour vérifier si vous vous êtes arrêté ou non. Attention la loi stipule que le dépassement de la ligne d’effet des feux (LEF) constitue déjà une infraction !
Pour ce type d’infraction, 2 cas se présentent : Un premier, si votre voiture dépasse la ligne d’effet des feux mais s’arrête au pied du feu tricolore avant le carrefour, vous serez flashé mais vous ne recevrez pas de contravention.
Second cas : Vous avez une remorque, vous passez au vert voir orange mais votre remorque passe au rouge vous ne vous ferez pas flasher.
Les radars « feu rouge » ne sont jamais signalés parce que le feu tricolore est lui même considéré comme une signalisation.

 

Le radar « passage à niveau » est un dispositif de contrôle qui est quasi identique à celui du radar « feu rouge ».
Lorsque les usagers franchissent le passage à niveau après le délai de sécurité, ils sont flashés une première fois au début du franchissement de la ligne puis lorsqu’ils ont poursuivi leur course sur le passage à niveau, que ce soit sur leur voie ou sur la voie d’à côté.
Le délai de déclenchement du flash lors de franchissement illicites est de 3 secondes en agglomération et 5 secondes hors agglomération.

 

Radars-passage-à-niveau

 

Les radars « pédagogiques » affichent la vitesse des véhicules mais également un texte visant à inciter les usagers en infraction à modifier leur comportement sans les verbaliser.
Ils se trouvent la plupart du temps avant les radars fixes ou dans des zones de danger non équipées de radars.

Enfin le radar « mobile nouvelle génération »repère en roulant sans flasher tous les véhicules en excès de vitesse.
C’est un appareil embarqué à bord d’une voiture banalisée conduite pas des gendarmes ou des policiers en uniforme.

 

Nombres de radars en France en 2015

 

tableau radars en France

 

carte-radar-en-France

 

Quelques questions que l’on se pose sur les radars

 

Est-ce qu’un flash correspond toujours à une infraction ?

Non pas toujours ! Une infraction doit être attestée pour être verbalisée. Un cliché pris par un radar automatique doit être vérifié par la police judiciaire. Si l’infraction n’est pas certaine, la contravention ne sera pas appliquée.

Risque t-on une amende si l’on passe au feu rouge pour laisser passer un véhicule prioritaire ?

Non ! Vous avez tout à fait le droit de franchir un feu rouge pour une raison justifiée comme par exemple le passage d’une voiture de police, ambulance, Pompiers, SAMU… Vous serez flashé mais vous n’aurez pas de contravention.

Comment demander un cliché de l’infraction commise ?

Vous devez réclamer votre photo auprès du service dédié du CACIR (Centre automatisé de constatation des infractions routière), service commun à la police ou gendarmerie nationale.Toutes les photos prisent par les radars automatiques fixes ou embarqués sont traitées dans l’enceinte du CACIR.

 

Quelles sont les sanctions pour excès de vitesse ?

Excès de vitesse inférieur à 20km/h (avec limitation à 50km/h)

  • Amende forfaitaire de 68€
  • Retrait de point sur permis de conduire

Excès de vitesse inférieur à 20km/h (avec limitation inférieur ou égale à 50km/h)

  • Amende forfaitaire de 135€
  • Retrait d’1 point sur le permis de conduire

Excès de vitesse égal ou supérieur à 20km/h et inférieur à 30km/h

  • Amende forfaitaire de 135€
  • Retrait de 2 points sur le permis de conduire

Excès de vitesse égale ou supérieur à 30km/h et inférieur à 40km/h

  • Amende forfaitaire de 135€
  • Retrait de 3 points sur le permis de conduire
  • Suspension de 3 ans de votre permis de conduire

Excès de vitesse égal ou supérieur à 40km/h et inférieur à 50km/h

  • Amende forfaitaire de 135€
  • Retrait de 4 points sur votre permis de conduire
  • Suspension de 3 ans du permis
  • Confiscation du véhicule

Excès de vitesse supérieur ou égal à 50km/h

  • Amende forfaitaire de 1500€
  • Retrait de 6 points sur le permis de conduire
  • Suspension de 3 ans du permis de conduire (sans sursis ni « permis blanc »)
  • Immobilisation ou confiscation du véhicule – Peine de prison de 3 mois.

La fin des amendes pour les petits excès de vitesse en 2016 ?

Les radars automatiques enregistrent chaque année 71% des avis de contravention sur de petits excès de vitesse ! Les dépassements enregistrés sont le plus souvent compris entre 1 et 10km/h, une proposition de loi déposée par Alain Fouché et visant à ne plus faire payer d’amende pour les dépassements inférieur à 10km/h a donc été déposée.

Attention, le texte proposé par le sénateur propose de supprimer uniquement l’amende, concernantl’infraction elle serait toujours sanctionnée par la perte de points sur le permis de conduire. Pour les excès de vitesse compris entre 10 et 20km/h rien ne changerait et cette infraction resterait sanctionné par une amende et un retrait d’un point du permis de conduire.

Le sénateur à l’origine de ce texte considère que l’Etat avec les amendes forfaitaires aurait fait en 2014, une recette d’environ 672 millions d’euros. Il souhaite donc réconcilier les automobilistes français avec les radars et leur faire oublier que les radars sont des « tirelires » mais bel et bien de « véritable outil de sécurité routière ».

Vous pouvez signer la pétition de l’association d’Automobilistes pour soutenir ce projet de loi.

Point sur les applications Android,avertisseurs de radar

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Les applications payantes :

ICoyote : Avec plus de 2 millions d’utilisateurs, la communauté Coyote et leader de l’information routière communautaire en temps réel. ICoyote vous coûtera 12€/mois. Chaque utilisateurs peut signaler un accident, des travaux , des radars fixes ou mobiles ce qui permet d’enrichir l’échange d’informations routières de manière instantanée.

Avertinoo : Autre communauté très vaste après Coyote, Avertinoo compte plus d’1 million d’utilisateurs. Application similaire à son concurrent leader, il est cependant moins honéreux.

Les applications gratuites :

Waze Social GPS Maps & Traffic : Application 100% mobile de navigation GPS. Elle a pour particularité d’être 100% gratuite et de « déjouer le trafic » grâce à sa communauté d’utilisateurs. Son interface est facile d’utilisation et composé de petites icônes pour faciliter la compréhension. L’efficacité de cette application n’est plus à prouver, cependant son aspect social peut être un peu contraignant.

ABEauto: Cette application est gratuite et efficace en toutes circonstances. Un bémol subsiste sur la présentation de la carte, la vue du dessus peut être un peu déroutante et les mises à jour ne sont pas toujours optimales ce qui peut poser problème lors de signalement d’accident ou de feux dangereux.